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Titre du blog : JESUS-EST-DIEU
Auteur : JESUS-EST-DIEU
Date de création : 21-05-2010
 
posté le 21-05-2010 à 11:40:31

trône blanc et l’état éternel — Apoc. 20:11 à 21:10

trône blanc et l’état éternel — Apoc. 20:11 à 21:10«Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs oeuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs oeuvres. Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu ; c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu» (Apoc. 20:11-15).«Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés ; et la mer n’est plus. Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il me dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. Et il me dit : C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort» (Apoc. 21:1- .3.1 Il y a une révélation sur l’Au-delà

La résurrection de notre Seigneur Jésus Christ et la résurrection des morts, ont réclamé jusqu’à présent notre attention. La question se pose maintenant tout naturellement : Dieu ne nous a-t-il pas révélé quelque chose de plus sur la mort et sur la résurrection ? Nous a-t-il fait des communications sur l’état qui suit la mort et après que l’on a quitté le tombeau ? Ou bien sommes-nous livrés à de simples conjectures en ce qui concerne les choses éternelles ? Quand on pose des questions pareilles ou semblables, on entend toujours répéter : Ah ! aucun homme ne sait ce qu’il y aura après la mort. Personne n’est revenu de l’au-delà, pour nous dire ce qui s’y passe et ce qui nous y attend.

Tout ceci n’est que mensonge. Nous savons certainement quelque chose sur l’au-delà, et en tout cas quelqu’un est venu nous faire des communications sur le monde invisible au-delà de la tombe. Déjà dans l’Ancien Testament, encore plus dans le Nouveau, obscurément dans celui-là, dans celui-ci clairement et d’une manière très compréhensible, Dieu nous a parlé de ces choses ; de plus, le Fils de Dieu lui-même a quitté la gloire pour descendre sur cette terre, pour nous annoncer les pensées et les conseils éternels de Dieu et nous dire quel sera le sort éternel de l’homme, de celui qui est de la foi en Jésus, ou de celui qui se refuse à recevoir Christ comme son Sauveur. Oui, dans le passage que nous venons de lire, le prophète divinement inspiré lève si complètement le voile, que nous pouvons jeter un long regard sur les siècles infinis de l’éternité, y voir toutes choses d’une manière si claire et si précise, qu’elles prennent vie et forme devant nos yeux.

En 1 Cor. 15:24, après avoir fixé l’ordre dans lequel la résurrection aura lieu, le passage ajoute : «Ensuite la fin». Ici, dans le livre de l’Apocalypse, cette fin est décrite d’une manière plus précise, aussi bien la fin de toutes les choses créées que la fin de l’homme ; aussi bien la fin terrible des morts que la fin glorieuse de ceux qui vivront éternellement avec Christ, et enfin celle de toutes les voies de Dieu sur cette terre, le Seigneur Jésus remettant le royaume à son Dieu et Père. Il a plu à Dieu de faire abonder sa grâce envers nous en toute sagesse et intelligence (Éph. 1: , et il nous parle avec une clarté telle que l’on ne peut se méprendre sur ses enseignements. Son nom en soit loué ! Il n’y a pas besoin d’un esprit transcendant ou d’une riche culture scientifique pour comprendre le langage de Dieu. Non, le lecteur le plus simple et le moins cultivé peut saisir ce que Dieu lui dit, et il est très remarquable que c’est précisément dans l’Apocalypse que, dès le commencement du livre, ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent sont proclamés heureux (chap. 1:3). Que Dieu nous accorde à tous de participer à ce bonheur.


3.2 Le grand trône blanc et le jugement

«Je vis», dit Jean, «un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus» (v. 11). Qui est celui qui est assis sur le trône ? Cela ne demande pas d’explication plus précise. C’est Dieu. Mais Jean ne dit pas : «Je vis Dieu assis sur le trône», parce que Dieu habite une lumière inaccessible et aucun des hommes ne l’a vu ni ne peut le voir (1 Tim. 6:16). En outre, nous savons que Dieu a remis tout jugement au Fils, de sorte que nous pouvons dire aussi : C’est Christ qui est assis sur le trône ; mais Christ est Dieu.

Déjà au chap. 4 de notre livre, Jean voit un magnifique trône, «et sur ce trône, quelqu’un était assis». Là aussi, il n’est pas dit qui était ce quelqu’un ; Jean nous décrit seulement son apparence : «Il était, à le voir, semblable à une pierre de jaspe et de sardius ; et, autour du trône, un arc-en-ciel, semblable à une émeraude» (v. 2, 3). Cet arc-en-ciel rayonnant en une couleur d’émeraude, manque au chap. 20. Pourquoi ? Parce qu’au temps mentionné dans le quatrième chapitre, celui qui est assis sur le trône se souvient encore de son alliance avec la terre. L’arc-en-ciel est le signe bien connu de cette alliance (voyez Gen. 9:1-17). La fin n’est pas encore là. Il vient sans doute de terribles jugements sur la terre. «Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres», mais Dieu se souvient encore de son alliance, qu’il fit autrefois avec Noé. Ici (au chap. 20), nous sommes arrivés à la fin de toutes les voies de Dieu envers cette création. Le temps de la grâce et de la patience de Dieu est passé, l’heure du règlement de comptes est venue, et d’un règlement de comptes sans miséricorde, d’un jugement sans grâce.

Un grand trône blanc est dressé. La couleur blanche rappelle la pureté et la sainteté de ce trône et de Celui qui y est assis, aussi bien que la solennité et la justice incorruptible du jugement qui doit en émaner. Devant la face du saint juge s’enfuient le ciel et la terre, et il n’est pas trouvé de lieu pour eux (*). La fin de tout ce qui est visible, créé, est venue, la fin du système actuel, tel que Dieu l’a établi. Cette création est temporaire et passagère, elle a un commencement et une fin, et de fait une fin en jugement, à cause du péché par lequel elle a été souillée et corrompue. On lit dans la seconde épître de Pierre : «Les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies... Or le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement» (2 Pierre 3:7-10).

(*) En Matth. 25:31 et suiv., le trône est sur la terre (sur laquelle Christ est descendu en gloire), et toutes les nations de la terre sont rassemblées devant Lui pour être jugées. Ici (Apoc. 20), le ciel et la terre passent. On voit déjà par ce seul point, combien ces deux jugement sont différents l’un de l’autre, soit quant à leur teneur, soit quant au temps.


Ce sont des choses sérieuses, dont nous entendons parler par la bouche de ces témoins de Dieu, des choses solennelles que Jean voit. Devant le trône comparaissent «les morts», grands et petits, c’est-à-dire les gens distingués et ceux de basse condition, les honorés et les méprisés ; car ici les différences de rang n’ont plus de valeur. Le ciel et la terre sont dissous dans un violent incendie, mais les morts, les hommes ne passent pas ; ils restent, ils apparaissent de nouveau. L’incrédule voudrait bien disparaître aussi, et pour se dissimuler le sérieux de ce qui l’attend, et pour réduire au silence les importunes voix d’avertissement qui, cependant, se font toujours entendre plus haut en lui, il se livre à la pensée illusoire qu’il pourrait bien échapper à l’oeil du juge qui voit tout. Pour que Dieu ne retrouve aucun grain de sa poussière, il soumet son corps à la crémation. Oui, mes chers amis, l’incrédule a peur ! Il a peur, quoique le sourire d’un orgueil hautain soit sur ses lèvres quand il entend «ces discours insensés de résurrection et de rétribution». Et il a raison d’avoir peur ; sa crainte est bien fondée. Le Dieu qui autrefois a formé l’homme de la poussière de la terre, le fera aussi revenir de la poussière. Tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu ; pas un ne manquera devant le grand trône blanc, pas un ne sera oublié.

«Je vis les morts». Ce sont tous ceux qui sont rangés sous ce nom, dont la vie et toute l’histoire porte ce titre, qui non seulement ont succombé à la mort naturelle, mais aussi sont morts dans leurs fautes et dans leurs péchés, et qui sont, pour ainsi dire, doublement morts. Quel contraste entre eux et tous ceux qui appartiennent à la première résurrection !

Ceux-ci sont proclamés heureux et saints ; sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; pour eux il n’y a point de jugement, ils sont passés de la mort à la vie (Jean 5:24), et ils vivront avec Christ d’éternité en éternité. Mais les morts, ceux qui auront pratiqué le mal, leur lot est le jugement, la seconde mort, l’étang de feu avec toutes ses terreurs. Comme l’Écriture nous parle clairement ! Comme elle assigne à chacun sa place en peu de mots ! Celui qui appartient à Christ a part à la première résurrection, la vie et le salut sont à lui pour l’éternité ; celui qui n’a pas Jésus, ne verra pas la vie ; son lot est une seconde résurrection, la seconde mort. L’homme peut fermer son oreille au langage sérieux de l’Écriture et repousser ses communications et ses enseignements. Mais qu’est-ce que cela signifie ? La vérité divine demeure la même ; elle subsiste, que l’homme l’accepte ou ne l’accepte pas. «Écris !» est-il dit au prophète ; «écris», afin que cela demeure établi pour tous les temps, afin que tous puissent le lire ; «écris», pour la consolation et l’encouragement des croyants, et pour l’avertissement et l’exhortation des incrédules ; «écris», afin que personne n’ait d’excuse ; car ces paroles sont certaines et véritables. Si le ciel et la terre passent, les paroles de Dieu ne passeront pas. Pas un iota, pas un trait de lettre, ne restera inaccompli.


«Et je vis les morts… se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts». C’est une image destinée à nous montrer combien le jugement sera sérieux et entrera dans les détails. Dieu n’a pas besoin de livres pour venir en aide à sa mémoire, mais il parle de livres pour nous faire entendre d’une manière compréhensible, à nous, hommes oublieux, que tout viendra là en lumière. Quel compte ! quelles surprises ! Je me servirai d’un faible exemple pour éclairer ce point. Plusieurs d’entre nous vont peut-être chercher des marchandises à crédit. Le marchand inscrit tout exactement sur ses livres, et au bout d’un certain temps il produit sa note. On y jette un coup d’oeil et l’on est tout étonné de la trouver si élevée. Mais, si on examine les articles un à un, on trouve que tout est en règle ; on doit la somme entière. De même, là aussi chacun trouvera sa dette inscrite, et sa conscience témoignera que le compte est exact. Ici, l’on passe légèrement sur beaucoup de choses et on les oublie ; on cherche à les embellir, à les excuser, à les couvrir d’un manteau. Là, tout apparaîtra dans sa vraie lumière, comme Dieu l’a vu et entendu, et comme il le juge ; et chacun sera jugé d’après ce qui est écrit dans les livres, selon ses oeuvres, selon ce qu’elles méritent. L’heure du jugement s’est levé ; le temps de la grâce est passé pour toujours ; et celui qui est assis sur le trône juge d’après sa justice et sa sainteté.

N’y a-t-il pas de trait qui adoucisse ce terrible tableau ? Non, aucun rayon de douce et consolante lumière n’en traverse l’obscurité. À côté des livres du jugement, on ouvre bien encore un autre livre, «qui est le livre de la vie». Mais on y cherche en vain les noms des morts qui se tiennent devant le trône. Tous ceux qui sont inscrits dans ce livre, sont depuis longtemps en sûreté ; ils appartiennent à la résurrection de vie. Le livre de vie n’est ouvert ici que pour montrer à chacun qu’on n’y peut trouver son nom, qu’il y a bien eu pour lui la possibilité d’être inscrit dans ce livre, mais qu’il a laissé passer le temps de la grâce, et méprisé, ou tout au moins négligé, le grand salut de Dieu.

Mes chers amis ! Nous nous trouvons dans le temps précédent ces réalités si solennelles de l’éternité. Peut-être nos noms sont-ils inscrits dans le livre d’église ou dans la liste des membres d’une communauté religieuse sur cette terre ; mais je le demande : Sont-ils aussi inscrits là-haut, dans les cieux ? Lorsqu’un jour les disciples revinrent vers leur Seigneur et exprimèrent leur joie de ce que même les mauvais esprits leur étaient soumis, Jésus leur répondit : «Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous, parce que vos noms sont écrits dans les cieux» (Luc 10:20). C’est pourquoi je demande encore une fois : Nos noms sont-ils tous écrits dans les cieux ? Que celui qui ne peut encore répondre oui pour sa personne à cette question, se hâte pour le salut de son âme ! «Aujourd’hui, si tu entends sa voix, n’endurcis pas ton coeur !» Considérez ceci : «Si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu».

Dans quel but ? Pour y être anéanti ? Non, «la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont aucun repos, ni jour, ni nuit» (Apoc. 14:11). Leur ver ne meurt point, et le feu ne s’éteint point (Marc 9:48). C’est un mensonge de Satan, que les impies doivent être anéantis. Si l’homme meurt, son âme va dans l’éternité, et si dans la résurrection le corps et l’âme sont de nouveau réunis, cela arrive afin de mettre l’homme dans un état qui ne soit plus sujet à mourir ni à disparaître.

Mais, objecte-t-on, ceci s’accorde-t-il avec l’amour de Dieu et avec le Dieu d’amour ? Peut-il vouloir cela ? Peut-il agir ainsi ? Je n’ai pas le temps aujourd’hui d’entrer dans les détails de cette question ; je dirai seulement ceci : L’amour de Dieu est parfait ; sa miséricorde est divinement grande, beaucoup, beaucoup plus grande que nous ne pouvons seulement nous le représenter ; mais si parfait que soit son amour et si grande que soit sa miséricorde, sa justice et sa sainteté sont tout aussi parfaites et grandes. Dieu ne peut agir aux dépens de quelqu’une de ses qualités. Il est parfait à tous égards, et il faut tenir compte de chaque côté de son Être. Veux-tu voir qui il est ? Regarde à la croix. Là tu vois le Dieu d’amour et de miséricorde, qui a donné la plus grande preuve de son amour dans le sacrifice de son Fils unique pour des pécheurs perdus, pour des ennemis et des impies. Mais là tu reconnais aussi en même temps le Dieu juste et saint, qui n’a pu épargner même son Fils bien-aimé, et qui a dû répandre toute sa colère sur Lui, lorsqu’il était à la brèche pour le pécheur.

Ce Dieu, tout homme doit le rencontrer. Bienheureux est-il, si cela a lieu aujourd’hui, pendant le temps de la grâce ! Malheur à lui, s’il doit se tenir devant Lui, quand il n’y a plus de grâce ! Ce n’est pas l’anéantissement qui est sa part, non, il est jeté dans l’étang de feu, pour y être à toujours séparé de Dieu et en rapport avec le diable et avec ses anges, pour l’éternité dans les peines et dans les tourments ! «Ce sont des imaginations», dit l’incrédule, «des contes d’enfants, bons tout au plus pour de vieilles femmes et des enfants, mais non pour les hommes intelligents et éclairés». Non, ce sont des réalités, c’est la parole de Dieu ! «Celui qui habite dans les cieux se rira d’eux, le Seigneur s’en moquera» (Ps. 2:4).


Chers amis, il y a une gloire éternelle, et il y a une damnation éternelle. Nous tous qui sommes rassemblés ici, nous serons, soit dans l’une, soit dans l’autre. Oh ! puissions-nous un jour nous revoir tous dans la gloire ! Que Dieu, dans sa grâce, nous préserve tous du sort des damnés, qui est épouvantable au-delà de toute description ! Ce n’est pas en vain qu’il est écrit : «C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant» (Hébr. 10:31).

Mais continuons : «Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés, chacun selon leurs oeuvres. Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu» (v. 13, 14). Ces expressions : «La mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux», et «La mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu», peuvent paraître difficiles à comprendre à plusieurs d’entre nous. La parole de Dieu a une grande profondeur de signification, et elle est très exacte. Souvent de courtes expressions isolées contiennent une grande et splendide vérité. Ainsi en est-il ici. La première phrase enseigne en peu de mots non seulement la résurrection, mais la résurrection du corps.

La mort et le hadès sont ici, pour ainsi dire, personnifiés et représentés comme deux puissances opposées à Dieu et à l’homme. La mort est la puissance qui tient captif le corps de l’homme ; le hadès, la puissance qui reçoit son âme, quand le corps et l’âme se séparent. La mort et le hadès, conséquence du péché, cessent avec cette création, ils sont jetés dans l’étang de feu. «Le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort» (1 Cor. 15:26). Ces deux puissances devront rendre leur proie, qu’elles ont retenue si longtemps ; en d’autres termes, le corps et l’âme seront de nouveau réunis, l’un venant de la mort, de la corruption, l’autre venant du hadès, du lieu où étaient gardées les âmes des morts. «Jésus a les clefs de la mort et du hadès» (Apoc. 1:18) ; tous deux doivent s’incliner devant son pouvoir tout puissant, et rendre ce qu’ils ont tenu enfermé.

Ainsi donc les «morts» seront placés devant le grand trône blanc, revêtus de corps de résurrection et d’éternité, des hommes véritables, non des esprits ou des ombres, mais des hommes en chair et en os. Ils seront là sous la lumière accablante de ce siège judiciaire, avec leurs péchés, sans espérance, sans aucune possibilité d’échapper. Rien ne les protège, ni ne les met à l’abri des yeux flamboyants de Celui qui est assis sur le trône ; il ne leur restera pas même le cri de désespoir : «Montagnes, tombez sur nous, coteaux, couvrez-nous» (Luc 23:30) ; car le ciel et la terre auront passé, et leur lieu ne sera pas trouvé. Rien qu’un jugement sans miséricorde, auquel il n’y a pas moyen d’échapper, un tourment sans adoucissement, une terreur sans fin. Pécheur, prends-y garde ! Considère ce qui est utile pour ta paix. Aujourd’hui encore la miséricorde de Dieu est grande. Il ne veut pas que tu meures, mais que tu te convertisses et que tu vives. Aujourd’hui encore il te fait dire : «Délivre-le, pour qu’il ne descende pas dans la fosse : j’ai trouvé une propitiation» (Job 33:24).


3.3 L’état éternel

Nous arrivons maintenant à l’autre partie de notre sujet : Quelle sera la fin, l’éternité de ceux qui, par la grâce de Dieu, ont été arrachés à la perdition, se sont échappés des chaînes du péché ? Nous avons vu la fin de l’homme sans Dieu ; elle est terrible, et ne peut être autre chose. Elle correspond aux oeuvres de l’homme, à l’inimitié de son coeur contre Dieu. Mais autant est terrible le sort que l’homme se prépare lui-même, autant est glorieux, oui, glorieux au-delà de toute expression, ce que Dieu a préparé à ceux qui l’aiment. Dans les deux cas, le résultat correspond à l’oeuvre et à l’ouvrier.


3.3.1 Nouveaux cieux et nouvelle terre

«Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus» (Apoc. 21:1). Nous sommes stupéfaits en écoutant ces paroles. Ici encore, de grandes choses nous sont communiquées en peu de mots. Une création toute nouvelle surgit, comme le corps de résurrection sort de notre corps d’abaissement, une création, dont les conditions d’existence seront tout autres que celles de la création actuelle ; car «la mer n’est plus». Tous ceux qui appartiennent à cette nouvelle création, les habitants du nouveau ciel et de la nouvelle terre, n’ont plus besoin de vie végétale ou animale ; ils se passeront entièrement de ce dont l’homme a besoin aujourd’hui pour subsister. Ils seront de nouvelles créatures avec des corps glorieux et spirituels, des hommes, de véritables hommes, mais qui ne seront plus liés aux lois actuelles de la nature.


3.3.2 La nouvelle Jérusalem, l’habitation de Dieu avec les hommes

Mais il y a plus. Jean continue en disant : «Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux… leur Dieu» (v. 2-3). La sainte ville, la nouvelle Jérusalem, descend dans ce nouvel et éternel ordre de choses, si différent de l’ancien, et même de tout ce que la domination du Messie manifestera dans le règne de mille ans. Elle ressemble à une épouse ornée pour son époux. Dieu l’a préparée lui-même magnifiquement, car c’est l’Épouse, la femme de l’Agneau (comp. v. 9 et suiv.). Elle est appelée l’habitation de Dieu avec les hommes. Étant aujourd’hui «l’habitation de Dieu par l’Esprit» (Éph. 2:22), elle gardera cette place privilégiée dans l’éternité.

Dès les temps anciens, le désir et le plan de Dieu étaient d’habiter avec les hommes. Mais le péché ne lui permit pas longtemps de se reposer dans la première création ; il mit un abîme insurmontable entre Lui et l’homme. Où Dieu doit habiter, il ne doit pas y avoir de péché. C’est pourquoi, dans l’ancienne alliance, où sa gloire demeurait au milieu du peuple d’Israël, Dieu devait s’entourer de toute une série de sacrifices, par lesquels le péché était expié, quoique seulement d’une manière typique (Dieu regardait toujours d’avance au seul sacrifice du corps de Jésus Christ). Chaque année, au grand jour des expiations, le souverain sacrificateur devait entrer dans le sanctuaire avec du sang, et une suite ininterrompue de sacrifices de tout genre devait être offerte. Ce n’était qu’ainsi, sur la base d’une expiation accomplie, que Dieu pouvait séjourner au milieu de son peuple terrestre.

Christ étant venu et s’étant offert lui-même comme victime pour l’abolition du péché, l’abîme est si complètement comblé pour celui qui croit en Jésus, que d’un côté, le croyant lui-même devient un temple de Dieu, et d’un autre côté, il est ajouté comme une pierre vivante à la maison de Dieu. Le Seigneur Jésus bâtit aujourd’hui son Assemblée ; celui qui croit de coeur en Lui, appartient à cette Assemblée, à ce bâtiment divin, dans lequel Dieu habite par son Esprit. Eh bien ! cette maison de Dieu, appelée maintenant l’Épouse de Christ, alors la femme de l’Agneau, Jean la voit descendre du ciel, sous l’image d’une ville, «la nouvelle Jérusalem». Elle forme le centre du système céleste, comme autrefois l’ancienne Jérusalem formait, selon les pensées de Dieu, le centre de cette terre. Dieu demeurait autrefois là dans son temple ; dans la plus grande proximité, dans les nombreux appartements de la maison de Dieu, demeuraient les sacrificateurs, et plus éloigné, le peuple. Ainsi Dieu habitera un jour dans l’état éternel, dans son tabernacle, avec les hommes de la nouvelle terre. Les saints célestes forment ce tabernacle ou cette habitation de Dieu. Il n’y a plus de Juifs, ni de Gentils, comme maintenant, ou même dans le règne de mille ans, mais seulement des hommes ; il n’y a pas non plus des peuples ou des nations, mais seulement un peuple : le peuple de Dieu. Toutes les catégories qui se lient avec cette création et avec le temps, ont disparu.

Mais il y a plus. Dans le jardin d’Éden, Dieu considérait son oeuvre, pour ainsi dire, à une certaine distance ; il visitait l’homme. Mais dans l’état éternel, Dieu ne visitera pas seulement de temps en temps le nouveau théâtre que sa main aura construit pour l’homme, il demeurera éternellement au milieu des hommes. Le repos sabbatique de Dieu (Héb. 4) s’est levé, et ne sera jamais détruit. Le plan de Dieu est accompli. «C’est fait !» dit-il, «Moi je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin» (v. 6). Il fait toutes choses nouvelles. «Et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées».

Nous trouvons des expressions semblables dans le prophète Ésaïe, en rapport avec la bénédiction qui régnera sur cette terre dans le règne de mille ans ; mais, en comparant les passages de près, nous trouverons de grandes différences. Ésaïe annonce un état splendide, mais terrestre et temporel, qui sera la part des justes. La bénédiction, une merveilleuse bénédiction, la paix et la joie régneront où le trouble, la malédiction, la volonté propre et la violence, ont tenu le sceptre si longtemps ; cependant la bénédiction ne sera pas sans mélange. La mort n’est pas encore abolie ; le péché est encore là ; par conséquent, la douleur et le deuil. Mais quand la perfection, l’état éternel sera venu, rien ne rappellera plus la première terre : «Les premières choses seront passées».

Il vaut la peine de remarquer que dans tout ce passage il n’est pas fait mention de l’Agneau. C’est Dieu qui est sur le premier plan. La «fin» est venue, où Christ remet le royaume à son Dieu et Père (1 Cor. 15:24). Non que Christ cesse jamais de régner, mais son gouvernement particulier comme Fils de l’homme ressuscité, c’est-à-dire son gouvernement pour un laps de temps déterminé sur un peuple terrestre et sur le monde en général, prendra fin. Cette domination ou ce règne, auquel les saints participeront, il les remettra à son Dieu et Père (tandis que lui-même comme homme prendra dans la gloire la place de dépendance, comme il l’a prise un jour en grâce sur la terre), afin que Dieu — Père, Fils et Saint Esprit — Dieu comme tel, soit tout en tous.

Nous contemplons donc ici la gloire de Dieu dans son sens le plus complet, le plus étendu, et nous pouvons nous écrier avec l’apôtre : «Que dirons-nous donc à ces choses ?» Ce Dieu grand, puissant et admirable, veut lui-même essuyer toute larme de nos yeux, comme une mère essuie d’une main tendre les larmes de son enfant qui pleure !


3.4 Encore un appel à recevoir le salut

Vraiment, il est le Dieu d’amour ! C’est pourquoi il ne peut terminer ces communications magnifiques et en même temps si solennelles, sans adresser encore une fois une invitation amicale à celui qui a soif, et un avertissement direct à ceux qui restent loin de Lui dans la paresse ou dans la méchanceté de leurs coeurs : «À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie... Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort» (v. 6 et .

Ces derniers mots se trouvent précisément à la place qui leur donne la plus grave signification ; n’oublions pas en effet que ce qui nous est présenté, c’est l’état éternel. Quand Dieu sera tout en tous, quand il descend en amour pour habiter avec les hommes, quand il aura essuyé toute larme, et que les rachetés jouiront des bénédictions d’une éternité bienheureuse, alors, oui, alors, la part des perdus est dans l’étang brûlant de feu et de soufre, et il n’y a plus un seul mot qui exprime que les terreurs de ce lieu passeront ou cesseront une fois. Le coeur tremble à cette pensée, et encore une fois je voudrais vous avertir : Que personne ne se laisse tromper en se persuadant que Dieu est amour et ne peut permettre une telle chose. Oui ! Dieu est amour, mais il n’est pas seulement amour, il est aussi lumière.

Considérons encore ceci : la sombre liste de ceux qui trouveront leur place dans l’étang de feu, nomme en premier lieu les timides et les incrédules, et en dernier lieu les menteurs. Entre ces deux extrémités se trouvent les meurtriers, les fornicateurs, les magiciens, etc. N’est-ce pas très sérieux ? On devrait penser qu’il est impossible que les timides et les incrédules (mais qui, à part cela, sont peut-être des hommes tout à fait honorables), soient placés sur la même ligne que les meurtriers et les fornicateurs. Et c’est pourtant le cas ici, et Dieu ne se trompe jamais. Il juge et mesure à la balance de sa justice.

Qu’est-ce donc que les timides ? Ce sont ceux qui savent bien qu’ils devraient se conduire tout autrement qu’ils ne font, qui sont convaincus dans leur conscience et prennent mainte bonne résolution, mais qui avec cela renvoient de jour en jour d’agir sérieusement, parce qu’ils redoutent les conséquences d’un tel pas. Ils préfèrent être honorés des hommes plutôt que de Dieu. Ils ont peur d’un sourire moqueur, d’un haussement d’épaules plein de compassion ironique ; ils redoutent les remarques injurieuses, la perte de la considération et des avantages matériels, etc. Ils sont des timides.

Et les incrédules ? Ah ! on pense bien peu à ce que l’on fait, quand on ne croit pas à la parole de Dieu et à son témoignage au sujet de Christ ; on fait Dieu menteur. Quelle en est la conséquence ? Sa colère demeure sur celui qui agit de la sorte, car est-il moins coupable que celui qui ravit à son prochain sa propriété, son honneur ou sa vie ? — Et enfin, les menteurs ? Ils manifestent par leur mensonge qu’ils appartiennent à Satan, celui qui est menteur dès le commencement et le père du mensonge. C’est pourquoi aussi leur part est avec justice dans le feu qui est préparé pour le diable et ses anges.

Ici, nous avons atteint la fin dans le sens le plus complet et le plus précis de ce mot. L’état éternel, tant des rachetés que des perdus, est devant nos yeux. Dieu nous a renseigné sur tout, et, loué soit son Nom, «ses paroles sont certaines et véritables» (Apoc. 22:6). Que personne ne dise donc qu’on ne peut rien savoir sur l’état qui suit la mort et sur ce qui se passera dans l’éternité. Dieu a fait écrire ses communications à cet égard, et chacun peut les lire. Dans la conscience profonde du sérieux de ces questions, je termine par les paroles que Moïse, le fidèle homme de Dieu, adressait autrefois au peuple d’Israël : «J’appelle aujourd’hui à témoin contre vous les cieux et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives» (Deut. 30:19).